Histoire du Musée
Le Musée d’anatomie de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse réside depuis 1964 dans le quartier de Lardenne sur le site des Capelles. Il recèle des anciennes collections qui ont survécu au déménagement de l’école originelle située dans le quartier de Matabiau depuis 1835. Celle-ci abritait alors plusieurs petits musées, certaines collections étaient exposées dans les chaires.
Un musée au nom du père de l’anatomie régionale : Paul Lucien Montané.
Pour rendre hommage au travail remarquable du Professeur Paul Lucien Montané, l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse a décidé d’associer son nom à son musée d’anatomie. Dorénavant les étudiants vétérinaires viendront donc parfaire leur enseignement d’anatomie et d’ostéologie comparée au sein du musée Paul Lucien Montané.
Paul Lucien Montané (1858-1916), a été professeur d’anatomie à l’école vétérinaire de Toulouse. Pendant son professorat, il a modifié l’enseignement de l’anatomie vétérinaire en apportant une approche régionale afin d’enseigner des savoirs plus adaptés à la pratique médicale.
Ses ouvrages sur l’anatomie régionale des animaux domestiques sont devenus des références pour l’enseignement de l’anatomie, encore de nos jours. Pour lui, c’est ensemble, dans une région du corps, que les organes doivent pouvoir être évoqués.
Ses travaux ont été poursuivis par ses disciples Edouard Bourdelle et Clément Bressou qui, allant à Alfort, ont exporté la méthode de leur maitre encore enseignée aujourd’hui.
Paul Lucien Montané s’est beaucoup investi dans son rôle de professeur d’anatomie. Il a révolutionné l’enseignement anatomique en proposant à ses élèves des moulages en adéquation avec ses méthodes.
Fabriqués en papier mâché et portant essentiellement sur le cheval, ces derniers n’étaient pas destinés à être manipulés. Ils étaient exposés et utilisés comme outil pédagogique visuel dans les salles de dissection.
Le cheval du Docteur Auzoux
Comme chaque école vétérinaire de France, l’ENVT possède son cheval en papier mâché provenant de l’usine du Docteur Auzoux (1797-1880), un brillant entrepreneur et médecin normand. Ce cheval est issu d’un savoir-faire unique : un mélange de poudre de liège avec du blanc de Meudon, du papier et de la filasse, le tout renforcé par une armature métallique. Sa date de production (1851) est écrite à la main, sur le côté droit, accompagnée de la signature du Docteur Auzoux. Ce cheval est dit « complet » car chacun de ses muscles peut être isolé. La restauration de cet emblème de l’anatomie artificielle est devenue aujourd’hui indispensable.
Des objets à manipuler
Une multitude d’os provenant de divers animaux est mise à la disposition des étudiants toute l’année pour leurs révisions d’ostéologie. Les divers segments des squelettes sont classés et posés sur les grandes tables du Musée. Le visiteur peut alors manipuler les os, sentir leur poids et prendre toute la mesure de l’anatomie animale. Ici point de panneau « Interdiction de toucher », mais prenez soin de remettre les os à leur place !