Soutenance de thèse de Daniel Combarros
Daniel Combarros, maître de conférences en dermatologie, a soutenu sa thèse d’Université intitulée « Caractérisation de la dermatite atopique du chien, un modèle d’étude de la maladie humaine. Etude in vivo et in vitro de la barrière épidermique » le 20 Juillet 2023.
Ce travail, co-dirigé par Marie-Christine Cadiergues (professeur en dermatologie vétérinaire) et Michel Simon (directeur de recherche Inserm) est le résultat de l’étroite collaboration entre le service de dermatologie de l’ENVT et l’équipe 2 d’INFINITy (Institut Toulousain des Maladies Infectieuses et Inflammatoires) situé à Purpan.
La dermatite atopique (ou eczéma atopique) est une maladie très fréquente chez l’homme, qui provoque une inflammation de la peau associée à d’intenses démangeaisons. La peau des patients atopiques est anormale avec des défauts de barrière qui permettent la pénétration d’allergènes dans l’organisme. Malgré sa fréquence élevée, les mécanismes de cette maladie ne sont pas encore complètement connus. Le chien développe aussi – et de façon spontanée – la dermatite atopique, constituant un modèle d’étude potentiel pour mieux comprendre la maladie humaine.
Les travaux conduits par Daniel Combarros ont d’abord porté sur l’étude des défauts de barrière observés dans la peau des chiens atopiques. Ils ont permis de montrer que la majorité des anomalies observées étaient similaires à celles observées chez l’homme, confirmant l’intérêt du modèle canin. Puis, à partir d’échantillons issus de la biobanque Toulouse Vet Skin constituée par l’ENVT, et s’appuyant sur le savoir-faire de l’équipe 2 d’INFINITy, Daniel Combarros a mis au point un modèle novateur d’épidermes reconstruits canins, puis il l’a caractérisé. A l’aide de cet organoïde, il a démontré l’importance de l’inflammation allergique dans l’apparition des anomalies de barrière chez le chien.
A l’issue de la soutenance, le jury a souligné l’intérêt et la qualité du travail expérimental effectué au cours de cette thèse, qui a permis d’apporter des données importantes pour la compréhension de la physiopathologie de la dermatite atopique chez le chien. La maîtrise des épidermes reconstruits canins ouvre dans le futur d’importantes voies de recherche, aussi bien physiopathologiques que thérapeutiques, tout en minimisant l’utilisation d’animaux.