Les Écoles nationales vétérinaires de France et l’AFVAC proposent un dispositif d’apprentissage innovant consacré à l’antibiothérapie et à l’antibiorésistance. Objectif : lutter contre l’usage systématique des antibiotiques en sensibilisant les acteurs du monde vétérinaire.
Un «serious game» pour sensibiliser à un usage modéré et raisonné des antibiotiques dans le monde vétérinaire. Les Écoles nationales vétérinaires de France et l’association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (AFVAC), avec la participation des GTV et de l’AVEF, ont élaboré un dispositif d’enseignement en ligne sous forme de jeux sérieux. Accessible gratuitement, il a pour objectif de permettre aux étudiants et aux vétérinaires de perfectionner leur pratique de l’antibiothérapie de   façon ludique.

Le scénario, digne d’un film catastrophe : des chercheurs ont identifié une bactérie mutante d’origine inconnue et résistant à tous les traitements antibiotiques disponibles. «Intelligente», elle changerait le comportement des porteurs pour atténuer l’efficacité de tous les antibiotiques. Problème : la bactérie s’est échappée du laboratoire et se répand dans toute la dimension du jeu. La mission du «joueur» : contrecarrer les mauvaises pratiques dans une série d’épreuves.

L’objectif est d’aborder autour de diverses situations cliniques tous les aspects de l’antibiothérapie, qu’ils soient réglementaires, pharmacologiques, toxicologiques, bactériologiques, de santé publique. L’apprenant doit faire des choix afin de solutionner certains problèmes ou de soigner virtuellement  des animaux. Ce dispositif innovant a été conçu par les équipes des ENVF et de l’AFVAC, avec la société Wolf Learning Consulting, et a bénéficié du soutien financier du plan Écoantibio 2 du ministère de l’agriculture et de l’alimentation et de IDEA, une initiative d’excellence en formations innovantes (IDEFI) portée par l’université Paris-Est.

La lutte contre l’antibiorésistance – la faculté  des  bactéries  à  résister  aux  antibiotiques – est  un  défi majeur et mondial de santé publique. La perte d’efficacité des antibiotiques impacte la santé humaine, la santé animale et celle des écosystèmes. 5 500 décès en France et 700 000 dans le monde sont aujourd’hui liés à l’antibiorésistance. Le plan Écoantibio, lancé en 2012 par le ministère de l’agriculture, a permis la réduction de 39% de l’usage d’antibiotiques vétérinaires en six ans, toutes filières confondues. L’association de l’État, des Écoles nationales vétérinaires et des associations professionnelles démontrent l’engagement des acteurs du secteur afin de faire évoluer les mentalités et les pratiques quotidiennes.

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