05/02/2025
Catégories : Actualité, Bien-être animal, Formation initiale, Recherche

Le programme spatial français se déploie bien au-delà des ambitions classiques, avec des initiatives qui conjuguent innovation scientifique et éducation. Parmi elles, le projet ATLAS, conduit par une équipe d’étudiants, dont deux vétérinaires au sein de l’ENVT, sélectionnés dans le cadre du programme « Parabole Postbac 2025 » du CNES (Centre National d’Études Spatiales).

Une équipe aux compétences croisées

Le projet ATLAS est porté par quatre étudiants : Marion Mofleh–Damagnez et Elise Guillaume, étudiantes en cinquième année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, et Baptiste Sigal et Antoine Lestrade, étudiants à l’ISAE-SUPAERO. Ce groupe pluridisciplinaire a été formé autour d’une passion commune pour l’espace et d’une vision claire : repousser les limites de la médecine en contexte d’apesanteur. Leur objectif ? Explorer une solution innovante pour pallier les contraintes chirurgicales dans l’espace.

De gauche à droite : Elise, Marion, Baptiste et Antoine dans les locaux de Novespace à Mérignac

ATLAS : une réponse aux défis chirurgicaux en apesanteur

Le projet étudiant répond à un objectif précis, celui d’identifier une solution innovante pour pallier les contraintes chirurgicales dans l’espace. L’objectif du projet étudiant est de développer une approche novatrice pour répondre aux contraintes liées à la chirurgie dans l’espace.

En apesanteur, chaque élément, y compris les organes abdominaux, flotte, rendant les interventions chirurgicales complexes. Le projet ATLAS propose un dispositif novateur capable de contenir ces organes. Ce système permettrait non seulement de faciliter les sutures de laparotomies médianes, mais aussi de protéger les organes de l’aiguille à suturer. Un tel dispositif pourrait révolutionner la médecine spatiale, en particulier dans le cadre des missions longues durées où les urgences abdominales (appendicite, hémopéritoine, etc.) ne permettent pas un rapatriement immédiat.

Un engagement scientifique

Elise Guillaume, responsable de projet, s’investit pleinement dans cette expérience. « J’avais entendu parler du programme Parabole Postbac par mon entourage et je savais dès mon entrée à l’école que je voulais m’orienter vers une thèse dans le domaine spatial. Ce projet est une étape cruciale pour réaliser ce rêve et conjuguer mes passions pour la médecine vétérinaire et l’exploration spatiale. »

Ce projet est le fruit d’une collaboration fondée sur des affinités personnelles et professionnelles. Baptiste Sigal partage avec Elise cette passion pour l’espace. Ensemble, ils ont imaginé l’expérience ATLAS et invité leurs amis Marion et Antoine à les rejoindre, garantissant ainsi une bonne cohésion d’équipe.

Une organisation rigoureuse

Malgré son caractère chronophage, le projet reste compatible avec les études grâce à une bonne organisation. « Nous tenons des réunions toutes les une à deux semaines pour répartir les tâches et progresser à notre rythme. Chacun consacre du temps libre au projet mais nous sommes vigilants à ce qu’il n’interfère pas avec les études », précise Elise. Marion et Elise prévoient d’ailleurs de faire une thèse commune sur le projet ATLAS.

Une ambition pour l’avenir

Le vol parabolique 0G, prévu à Novespace (Bordeaux) en octobre 2025, sera l’occasion de tester cette expérience en apesanteur. « Ce projet est pour moi une opportunité unique d’entrer dans le monde de l’ingénierie spatiale tout en explorant les défis de la médecine dans l’espace », conclut Elise.

Avec le soutien du CNES, de l’ENVT et de l’ISAE-SUPAERO, les étudiants espèrent sensibiliser un public plus large à l’importance de la recherche en médecine spatiale.


Suivre le projet

Pour faire connaître ATLAS, l’équipe a déjà lancé plusieurs initiatives de communication.

Les comptes Instagram (@atlas_parabole), Facebook (ATLAS Parabole), et LinkedIn (ATLAS Parabole) permettent de suivre les avancées du projet.