Véronique Dupouy, Pedro H. Imazaki, Rachel Contarin et Sarah Naudin d’InTheres (UMR ENVT/INRAE) participaient au 9ème symposium sur la résistance au antimicrobiens chez l’animal et dans l’environnement (ARAE), qui s’est tenu du 3 au 5 juillet à Tours.

Ce congrès international a été créé en 2005 par des scientifiques de l’INRAE. Son objectif est de présenter une vision globale de l’impact de l’utilisation des antibiotiques et de la résistance dans le monde animal, son environnement et les répercussions consécutives sur la santé humaine.

Cette 9ème édition a réuni plus de 150 participants et participantes. Au cours de six sessions, ont été abordés les aspects liés à l’épidémiologie des bactéries pathogènes résistantes à la fois aux antibiotiques ayant un potentiel zoonotique, aux éléments mobiles contenant des gènes de résistance, aux mécanismes émergents de résistance aux antimicrobiens, au résistome des microbiotes et au rôle de l’environnement en tant que voie de dissémination et source potentielle de transfert de gènes de résistance.

Les membres d’InTheres ont présenté leurs dernières recherches autour des thématiques suivantes :

  • L’impact des traitements antibiotiques sur le microbiote intestinal, illustré par :
    • L’étude des effets de la minocycline, une tétracycline utilisée en médecine humaine, sur le microbiote intestinal dans le modèle porc (poster, Véronique Dupouy),
    • La détermination de concentrations minimales sélectives (CMS) pour le couple oxytétracycline/Escherichia coli, en reproduisant les conditions in situ via la prise en compte des matrices digestives des différents segments intestinaux (poster, Pedro H. Imazaki).
  • La dissémination des gènes de résistances aux antibiotiques chez Staphylococcus aureus, avec la caractérisation de souches d’origine animale, issues du réseau Resapath, et de leurs plasmides (Collaboration avec l’Anses ; poster, Rachel Contarin).
  • Le rôle des réservoirs environnementaux dans l’émergence et la dissémination des résistances bactériennes, avec la mise au point d’un modèle in vitro de biofilm d’égout pour l’étude de l’impact des fluoroquinolones sur la sélection des résistances au sein de la communauté bactérienne des égouts (Communication orale, Sarah Naudin).

Deux autres posters ont illustré les travaux de l’unité, le premier présentant les niveaux de résistance aux antibiotiques de souches d’Escherichia coli isolées d’effluents d’abattoirs français à 15 ans d’intervalle (Collaboration IRSD ; Delphine Bibbal), le second dédié à l’étude de l’hyperpersistance vis-à-vis des fluoroquinolones chez Escherichia coli et à ses liens potentiels avec la résistance (Etienne Giraud).