Comme rappelé dans un récent rapport du groupe de travail présidé par Jean Jouzel[1], il est nécessaire et urgent de faire évoluer toutes les formations de l’enseignement supérieur pour sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique.
Dans cet esprit, 10 nouvelles heures de cours ont été intégrées en 2022 dans un module de première année de formation à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (module « Élevages, Filières et Société », coordonné par le Pr. Alain Ducos).
Ce cours est structuré en trois parties principales (les diaporamas correspondants sont régulièrement mis à jour et disponibles via le lien ci-dessous[2]).
La première partie revient sur les conséquences positives et négatives du mode de développement des systèmes agricoles et alimentaires depuis la seconde moitié du XXe siècle. Elle permet de développer une argumentation étayant le constat présenté dans le préambule de la stratégie européenne Farm to Fork : « Nous devons repenser nos systèmes alimentaires qui sont responsables aujourd’hui de près du tiers des émissions mondiales de GES, consomment de grandes quantités de ressources naturelles, entraînent une perte de biodiversité et des effets négatifs sur la santé, et ne permettent pas d’obtenir des rendements économiques et des moyens de subsistance équitables pour tous les acteurs, en particulier pour les producteurs primaires (les agriculteurs) ».
La seconde partie présente le concept d’agroécologie dans ses différentes dimensions. L’agroécologie comme science, comme ensemble de pratiques et comme mouvement social, en concluant, comme Stephen Gliessman[3], que nous avons besoin de ces trois éléments pour créer la dynamique nécessaire à la transformation des systèmes alimentaires.
La troisième partie rappelle que l’élevage est aujourd’hui confronté à une crise de légitimité environnementale, sociale et économique sans précédent, et qu’il doit évoluer en profondeur[4]. Elle se poursuit par une présentation illustrée des 5 principes proposés par Dumont et al (2013) pour penser la transition agroécologique des systèmes d’élevage[5]. Elle se termine par une présentation succincte des principaux freins et leviers pour la transition agroécologique des systèmes agricoles et alimentaires.
[2] https://drive.google.com/drive/folders/1TV4y9OmSamW1Sv3QkG4LMDRbxC6oJa-y?usp=sharing
[3] S Gliessman (2018) Agroecology and Sustainable Food Systems, 42(6): 599-600
[4] Peyraud et al (2019) INRA Productions Animales 32(2) : 323-338
[5] Dumont et al (2013) Animal 7(6) : 1028-1043
