Biographie
Le parcours d’Erix Baranowski a débuté au service de Virologie et d’Immunologie de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Liège (Belgique). Après avoir soutenu une thèse d’Université en 1996, son intérêt pour les travaux d’E. Domingo sur le concept de quasi-espèces en virologie l’a incité à poursuivre sa formation par un stage post-doctoral au Centre de Biologie Moléculaire Severo Ochoa (CBMSO) de Madrid. Lauréat du concours Ramon y Cajal en 2001, il a intégré le Centre de Recherche en Santé Animale de l’INIA (Instituto Nacional de Investigación y Tecnología Agraria y Alimentaria, Valdeolmos, Espagne). Fin 2002, Eric Baranowski a ensuite rejoint le département SA de l'INRA (CR1) en vue d'animer une thématique de recherche sur la dynamique de quasi-espèce et l’évolution du virus respiratoire syncytial bovin au sein de l’UMR959 Physiopathologie des Maladies Infectieuses et Parasitaires des Ruminants (PIPR), ENVT, Toulouse. La création de l’unité de recherche pluridisciplinaire UMR1225 Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP) lui a permis d’élargir mon champ d’activités au domaine de la mycoplasmologie qui est devenue ma thématique de recherche depuis 2006. L’objectif de ses recherches est de comprendre comment des organismes simples peuvent faire face à des environnements complexes. Ses modèles sont les virus à ARN et les mycoplasmes dont l’information génétique est réduite à un nombre limité de nucléotides et dont la survie dépend de stratégies à la fois simples et sophistiquées autour de la variabilité et du partage d’information.
Recherche
De la cellule minimale au pathogène minimal : expression du pouvoir pathogène chez les mycoplasmes de ruminants. Les mycoplasmes sont des bactéries minimales et des modèles simplifiés pour répondre à des questions biologiques fondamentales. Les espèces pathogènes peuvent à leur tour être considérées comme des agents pathogènes minimaux, fournissant des modèles à la fois pertinents et précieux pour l'étude des interactions hôte-pathogène. L’objectif d’Eric Baranowski est (i) de comprendre comment ces micro-organismes aux ressources génétiques limitées sont capables de coloniser, de survivre et de s'adapter à des hôtes complexes, (ii) de démêler les mécanismes sous-jacents à ces événements, et (iii) de favoriser des stratégies de contrôle innovantes. Pour répondre à ces questions, l’équipe de chercheurs a développé une stratégie intégrative qui combine les technologies omiques à des modèles expérimentaux allant du simple test cellulaire à l'hôte. Ses recherches se concentrent principalement sur les espèces de mycoplasmes pathogènes pour les ruminants, notamment Mycoplasma agalactiae et Mycoplasma bovis, deux espèces phylogénétiquement apparentées pour lesquelles les stratégies de contrôle actuelles sont largement insatisfaisantes.
Projets
- 2021 : Projet EU Era-Net ICRAD (3 ans). Deciphering the role of influenza D virus in bovine and human respiratory diseases in Europe (PREVENTER)- M. Ducatez (INRAE, France)
- 2017 : International Collaborative Research Projects of the Science and Technology Department of Hubei Province (3 ans). Screening and identification of adhesive related proteins of M. bovis. A. Guo (HZAU, China)
- 2017 : Ministerio de Economía y Competitividad, Proyecto Retos AGL2016-76568-R (4 ans). Genetic study, antibiotic efficacy and control of the seminal dose in the control of M. bovis and M. agalactiae. C. de la Fe (Université de Murcie, Espagne)
- 2015 : Projet Européen H2020 SAPHIR (4 ans). WP8: Development of a M. bovis subunit-vaccine using a reverse vaccinology approach. I. Schwartz (INRAE, France)
- 2010 : Projet ANR - MycXgene (4 ans). Echange de gènes entre pathogènes minimaux par transfert horizontal : mécanismes et impacts sur l’évolution, la virulence et l’adaptation à l’hôte. C. Citti (INRAE, France)
- 2008 : Projet ANR - Evolmyco (4 ans). Etude à grande échelle des génomes de mycoplasmes de ruminants : évolution et adaptation de bactéries minimales à des hôtes complexes. A. Blanchard (INRAE)