L’INRAE vous invite à un séminaire sur la thématique “Races rustiques” qui aura lieu du 20 au 21 mars 2023 à Paris.
L’objectif et le contexte de ce séminaire :
Les changements globaux auxquels nous sommes confrontés questionnent avec une acuité croissante les modèles de développement, de production et d’organisation mis en place au cours des dernières décennies. Si ces questionnements concernent globalement tous les secteurs de l’économie, ils sont particulièrement importants dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, compte tenu notamment de la forte sensibilité de ces activités aux conditions biophysiques et (géo)politiques dans lesquelles elles s’inscrivent.
Dans un contexte pétri d’incertitudes liées aux crises climatique, énergétique, politique, sociale …, la capacité des systèmes agricoles à faire face aux perturbations est une préoccupation de plus en plus largement partagée. Les concepts de rusticité, robustesse, résilience, adaptation … sont, de ce fait, de plus en plus fréquemment convoqués dans les réflexions stratégiques et les programmes de recherche déployés pour préparer « l’élevage durable de demain ». La notion de rusticité est par ailleurs assez largement mobilisée par différentes organisations professionnelles pour qualifier certaines populations (races) ou systèmes de production. Elle est même intégrée dans certaines réglementations très structurantes pour l’élevage comme le RZUE.
Si des définitions ont été régulièrement proposées, leur analyse montre une certaine diversité dans leur formulation et certains chevauchements (ou emboitements) entre les différents concepts (robustesse, rusticité, résilience, adaptation). Ceux-ci s’appliquent à différentes échelles (l’animal, le troupeau, la population ou le territoire), et revêtent des sens qui peuvent être contrastés, notamment en fonction de la communauté qui s’en empare (chercheurs en sciences sociales, en sciences biologiques – généticiens, physiologistes, spécialistes de santé …– ou physiques, professionnels de l’élevage et législateur). Une grande diversité d’approches a également été proposée pour évaluer la robustesse, la résilience ou la rusticité d’animaux ou de systèmes, certains allant même jusqu’à questionner la pertinence de cette volonté d’objectivation.
Dans ce contexte, et compte tenu des enjeux scientifiques, professionnels et réglementaires associés à la notion de rusticité, et plus largement aux concepts de robustesse, résilience, adaptation, il nous semble pertinent et utile de prendre à nouveau le temps de réfléchir et échanger sur ces différents concepts, de croiser les regards dans un esprit résolument pluridisciplinaire et « trans-communautaire ».
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