30/01/2023
Catégories : Actualité, IHAP, International, Projets internationaux

Timothée Vergne et Brandon Hayes en mission à Hanoi (Vietnam) pour lancer un projet sur l’optimisation de la détection des virus de grippe aviaire dans les marchés de volailles vivantes en Asie du Sud-Est (Myanmar, Cambodge, Laos, Vietnam et Indonésie).

Ce projet, coordonné par Timothée Vergne, est financé par l’ENSV-FVI et mené en collaboration avec la FAO (L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) et le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement).

Objectif : analyser les données de surveillance de grippe aviaire que les pays ont collectées entre 2016 et 2022 afin d’estimer la performance de divers protocoles de surveillance et de fournir des recommandations aux services vétérinaires nationaux sur des approches optimisées afin de détecter de manière précoce l’émergence de nouveaux sous-types viraux de grippe aviaire.

La mission de Timothée et Brandon est de présenter le projet, d’échanger avec les services vétérinaires afin de mesurer son impact et de visiter des marchés de volailles vivantes pour s’assurer de la manière dont les données qu’ils vont analyser ont été collectées.

Ils nous partagent leur semaine au Vietnam :

Jour 1 

“Aujourd’hui, nous sommes arrivés au Vietnam à 6h30 du matin et, nous avons lancé dès l’après-midi le projet avec les services vétérinaires, la FAO-ECTAD et le CIRAD, dans les locaux de la FAO. Nous avons discuté des objectifs du projet et de son implémentation au cours des 6 prochains mois, nous avons débattu sur les attentes que chacun pourrait avoir des résultats attendus, nous avons clarifié les données de surveillance disponibles et nous avons organisé notre programme de la semaine. Celle-ci sera donc bien remplie entre analyse de données et visites de terrain dans les marché de volailles vivantes autour de Hanoi.”

Jour 2
“Après avoir commencé à définir les méthodes statistiques à utiliser pour analyser les données de surveillance, nous partons avec Nhu Van Thu (FAO-ECTAD Vietnam) visiter quelques marchés de volailles vivantes autour de Hanoï afin de mieux comprendre la structure du réseau commercial et comment la surveillance des virus d’influenza aviaire y est réalisée. Nous rencontrons des commerçants intermédiaires qui achètent en gros des volailles aux éleveurs et les cèdent aux revendeurs des marchés. Retour à 22h30. Journée bien complète entre compréhension d’un système complexe sur le terrain et analyse de données.”

 

Jour 3 et 4

“Quel type d’échantillon est le plus pertinent pour détecter un virus d’influenza aviaire qui circule dans un marché de volailles vivantes ? Un écouvillon trachéal sur des canards ? Sur des poulets ? Un prélèvement de fientes ? Nous avons passé ces deux derniers jours dans notre laboratoire éphémère d’épidémiologie à Hanoï à manipuler la base de données des résultats de surveillance de grippe aviaire dans les marchés de volaille au Vietnam en 2021 et 2022. On y retrouve des virus de plusieurs sous-types sur des poulets, sur des canards et dans l’environnement des marchés. Par l’intermédiaire de modèles statistiques, ces données sont en train de parler et nous permettront demain, au cours d’une réunion finale de restitution, de proposer aux services vétérinaires vietnamiens des éléments permettant d’optimiser leur protocole de surveillance pour s’assurer d’une détection précoce de ces virus circulants.”

Jour 5

Dernière ligne droite ! Nous faisons les derniers ajustements de notre modèle et mettons à jour la présentation des résultats, puis nous dirigeons vers les bureaux de la FAO-ECTAD Vietnam pour discuter avec les services vétérinaires vietnamiens des résultats préliminaires que nous avons obtenus sur l’efficacité des protocoles de détection des virus de grippe aviaire dans les marchés de volailles vivantes au Vietnam en 2021-2022. Les conclusions sont éloquentes : pour détecter la grippe aviaire (H5N1 et H5N8) dans les marchés de volailles, échantillonner les canards a été bien plus efficace que prélever l’environnement, ce qui, à son tour a été beaucoup plus efficace que de prélever les poulets. Résultats très bien accueillis. De nouvelles idées surgissent des discussions !