L’ENVT propose une gamme étendue de prestations ou de collaborations scientifiques liées à la réalisation d’études cliniques, d’études épidémiologiques de cohortes multicentriques, d’essais thérapeutiques contrôlés ou d’évaluation coût/bénéfique (économie de la santé). Ces études contribuent au développement de méthodes diagnostiques, de spécialités pharmaceutiques ou zootechniques (objets connectés ou alimentation animale, notamment), à la fois chez les animaux de rente et les animaux de compagnie.
Pour cela, l’ENVT dispose de nombreux outils d’investigation, développés notamment dans le cadre de l’activité de recherche.
Nos expertises ou quelques projets emblématiques par type d’animaux sont présentés.
Carnivores
Nos expertises concernent essentiellement la néonatalogie, les maladies chroniques (dermatite atopique notamment). Contact :
aurelien.grellet@envt.fr
Projets de recherche clinique emblématiques en néonatalogie. Contact : repro@envt.fr
- Chiots et chatons à « petit » poids de naissance : L’objectif est de définir les seuils de poids critiques par race, d’identifier les facteurs de risque pour un chiot ou un chaton de naître avec un petit poids de naissance, et d’étudier le devenir de ces individus nés petits jusqu’à l’âge adulte (leur croissance, leur taille adulte et le risque de surpoids notamment).
En collaboration avec : Royal Canin R&D ; Centre de Sélection et d’Élevage des Chiens d’Assistance aux Handicapés
- Causes de mortalité chez le chaton : Il s’agit d’analyser les stratégies diagnostiques adoptées par les vétérinaires, d’évaluer la prévalence de 9 agents infectieux dans les cas de mort de chatons au cours des 4 premiers mois de vie et de décrire la symptomatologie ante mortem associée à chaque pathogène. En collaboration avec Royal Canin R&D et Scanelis
- Identification de nouveaux agents responsables de mortalité chez le chiot et le chaton. A l’heure actuelle, le nombre d’agents infectieux connus pour être responsables de mortalité néonatale est relativement limité, ce qui explique sans doute en partie le faible taux d’élucidation. L’objectif est de créer une biobanque à partir de chiots et de chatons morts en période néonatale (21 premiers jours de vie) afin d’identifier de nouveaux pathogènes via des techniques de métagénomique.
- Programmation maternelle : poids de naissance, flore digestive du chiot, santé du chien adulte. Des évènements ayant lieu pendant la vie fœtale et/ou la période néonatale ont un impact sur le développement post-natal et la santé de l’individu jusqu’à l’âge adulte : ce concept dit « de programmation » (en anglais DoHaD, pour Developmental Origins of Health and Diseases), largement démontré dans l’espèce humaine et plusieurs espèces animales, commence à être exploré dans l’espèce canine. Les projets en cours explorent comment la gestation, le poids de naissance, la croissance précoce, la flore digestive néonatale peuvent avoir un impact sur la santé (systémique et digestive) du chiot puis de l’adulte. Parmi les conséquences à long terme, les modifications de la composition corporelle et le risque de surpoids à l’âge adulte sont plus particulièrement ciblées.
NAC
La médecine des nouveaux animaux de compagnie est une science relativement récente pour laquelle nous avons encore peu de données scientifiques solides. Afin d’améliorer nos connaissances et la prise en charge de nos patients, nous développons régulièrement des études de cohortes permettant de mieux connaître les affections dont souffrent ces espèces. En particulier nous nous intéressons à différents agents viraux et bactériens responsables d’affections majeures chez ces espèces (par exemple coronavirus du furet, herpesvirus et mycoplasmes de tortues, virus et bactéries respiratoires chez la poule de compagnie…).
Contact : guillaume.leloch@envt.fr
Faune sauvage
Le centre de soins de l’ENVT reçoit chaque année plus de 2000 animaux sauvages. Ceux-ci font l’objet d’investigations cliniques permettant de les soigner et de les réhabiliter à la vie sauvage lorsque cela est possible. Les données collectées permettent de mener des études épidémiologiques afin de mieux comprendre les affections de la faune sauvage et de détecter précocement de nouvelles menaces.
Contact : guillaume.leloch@envt.fr
Equidés
Deux projets de recherche sont actuellement menés au sein de la Clinique équine de l’ENVT.
PIROGOTICK
L’ENVT est associée au projet de recherche PiroGoTick de l’INRAE et ONIRIS, sur la piroplasmose et l’infestation par les tiques des équidés, et leurs facteurs de risque.
Plus d’informations ici sur et sur la page Facebook PiroGoTick
Nos partenaires :
AntibioCheval pour optimiser les traitements antibiotiques de première intention chez le cheval. Une étude, portée par l’ENVT, sur l’utilisation d’antibiotiques contenant de la pénicilline ou des triméthoprime-sulfamides est en cours dans les 4 écoles nationales vétérinaires françaises. Le but de cette étude est double :
- déterminer si le statut infectieux du cheval influence ou pas le devenir dans l’organisme de ces antibiotiques ; afin de pouvoir adapter les traitements (doses et intervalles) si nécessaire et ainsi mieux traiter nos équidés
- déterminer si les traitements antibiotiques reçus modifient la flore digestive des chevaux et entrainent l’apparition de résistance aux antibiotiques.
Les applications attendues de cette étude sont de faciliter l’utilisation d’antibiotiques de première intention, par rapport aux antibiotiques de seconde et troisième intention, afin de préserver leur efficacité plus longtemps, pour l’animal comme pour l’homme ; et d’améliorer l’efficacité des traitements antibiotiques afin de diminuer le risque d’apparition d’antibiorésistance.
Contact : elodie.lallemand@envt.fr
Ruminants
Des projets de recherche clinique sont développés à la fois en médecine individuelle et collective. Les cliniques en médecine de population des bovins permettent la collecte standardisée de données cliniques, zootechniques, épidémiologiques et économiques qui peuvent faire l’objet de recherche appliquée dans le respect du secret statistique et de l’anonymat des éleveurs. Les données issues des élevages sont complétées par des informations issues de bases de données exhaustives (bdni, contrôle de performances …) pour mener des recherches originales sur différentes affections, les pratiques d’élevages ou les performances technico-économiques, à l’échelle de l’exploitation, de la filière où du territoire.
Projets emblématiques :
- Analyse des pratiques de biosécurité en élevage bovin, à partir de diagnostics biosécurité réalisés dans 20 exploitations particulièrement exposées à la réception de publics. (lien de la thèse de claire devienne)
- Analyse des données issues des robots de traite, pour améliorer la santé des bovins laitiers : comment augmenter la longévité des vaches laitières sans réduire leur santé et leurs performances techniques ?
- Facteurs influençant les performances de reproduction chez les bovins (stress thermique ; trouble métabolique…)
- Impact de différents agents pathogènes (virus de la fièvre catarrhale du mouton, de Brucella ovis, Besnoitia besnoiti …) sur la fonction sexuelle mâle des ruminants.
- Études sur les médicaments vétérinaires (en collaboration avec l’industrie pharmaceutique)
Contacts : didier.raboisson@envt.fr ; gilles.meyer@envt.fr; nicole.hagen@envt.fr
Porcs
Volailles
Des programmes de recherche clinique sont menés en collaboration étroite entre la clinique aviaire et l’UMR INRAE-ENVT IHAP. Ces projets font appel à l’intégration d’une expertise en clinique, pathologie, histopathologie, épidémiologie, virologie et génomique.
Le plateau de virologie et génomique virale a une implication majeure, notamment pour appliquer des méthodes innovantes de détection moléculaire, par exemple par PCR haut débit
pour détecter les coinfections respiratoires aviaires ou des méthodes de séquençage à haut débit pour identifier directement des virus dans des
prélèvements cliniques.
Etudes de maladies virales aviaires :
Chez les palmipèdes : polyomavirus agent d’une maladie virale de l’oie : identification du virus, étude de la pathogénèse de l’infection, développement d’outils de diagnostic et d’un vaccin, étude du portage viral chez les autres palmipèdes.
Chez la pintade : l’équipe a identifié le coronavirus agent de la « maladie foudroyante » et un adénovirus agent de la pancréatite virale.
Chez le poulet : les co-infections respiratoires et les réovirus aviaires font l’objet d’études cliniques de long terme, en France et à l’international.
Méthodes innovantes de surveillance des virus influenza aviaires : Depuis l’émergence de virus influenza aviaires hautement pathogènes H5 en France, des actions de recherche clinique visent à évaluer des méthodes de détection innovantes, par exemple dans les plumes ou plus récemment dans l’environnement.
Contact : jean-luc.guerin@envt.fr