InTheres (Innovations Thérapeutiques et Résistances) est une unité mixte de recherche créée en 2018 et sous la tutelle de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (son site de localisation principal) et de l’Inrae Occitanie-Toulouse. Elle dépend au niveau national du département Santé animale.
Sa mission est de lutter contre l’antibiorésistance, et plus largement contre les résistances aux anti-infectieux.
Thématique de recherche
Ses recherches s’articulent autour de l’exploration des relations doses-expositions-effets des antibiotiques et des antiparasitaires internes et externes. Elles ont pour finalité la production de solutions innovantes qui conduisent à un usage réduit et optimisé des anti-infectieux. Les travaux menés au sein d’INTHERES s’inscrivent dans une approche « One-health », aux interfaces du triptyque Homme-Animal-Environnement.
INTHERES est une unité multidisciplinaire, dont le collectif rassemble des compétences dans les domaines de la biologie (microbiologie, entomologie, parasitologie, biologies cellulaire et moléculaire), de la chimie analytique, de la pharmacologie et des mathématiques.
INTHERES accueille des personnels hospitalo-universitaires (Faculté de Pharmacie), en lien avec le CHU de Toulouse. Ils développent leurs recherches dans le domaine de l’optimisation des posologies des anti-infectieux, par des approches de modélisation pharmacologique et de médecine personnalisée.
Les thématiques de recherches d’INTHERES s’articulent autour de trois axes
Résistance aux antiparasitaires et aux insecticides
Cet axe est dédié à l’optimisation de l’usage des antiparasitaires internes et externes (insecticides), pour lutter contre le développement de résistances. Les recherches combinent l’étude des mécanismes moléculaires des résistances, et de leurs conséquences sur l’utilisation pratique des antiparasitaires internes et externes. Il s’organise en deux thématiques :
- dans le cadre de la lutte contre le parasitisme intestinal, les recherches se focalisent sur les anthelminthiques de la famille des lactones macrocycliques, en lien avec d’autres solutions thérapeutiques dans un contexte de multi-exposition ;
- dans le cadre de la lutte antivectorielle, les recherches se focalisent sur le fipronil et les pyréthrinoïdes.
Antibiotiques : pathogènes, microbiotes et environnement
Cet axe est dédié à la lutte contre l’émergence et la diffusion des résistances bactériennes. Les projets de recherche explorent les relations entre les antibiotiques et divers écosystèmes bactériens, hébergés par l’hôte ou présents dans l’environnement.
Les recherches sur les bactéries pathogènes s’intéressent aux phénomènes de persistance et de biofilm, et visent à développer des solutions thérapeutiques (associations de substances antibiotiques et/ou non-antibiotiques) qui optimisent l’efficacité et réduisent l’émergence de pathogènes résistants.
Les recherches dédiées au microbiote intestinal étudient l’impact des traitements antibiotiques sur l’émergence et la diffusion des résistances. Elles s’articulent avec l’étude de l’excrétion combinée des résidus d’antibiotiques et des déterminants de résistance, et de l’impact de cette double exposition sur les écosystèmes bactériens environnementaux.
Thérapeutiques individualisées
Cet axe de recherche se concentre sur le développement de stratégies visant à optimiser l’utilisation des antibiotiques, en vue d’améliorer leur efficacité tout en réduisant l’émergence de l’antibiorésistance et de la toxicité.
Cet axe englobe à la fois le domaine de la médecine vétérinaire et celui de la médecine humaine.
- La détection précoce et individuelle des altérations de l’état de santé ou du bien-être des animaux, à l’aide de technologies de suivi individuel telles que des capteurs et des images vidéo, générant des données volumineuses traitées et analysées par des méthodes spécifiques issues de l’intelligence artificielle. ;
- L’impact de l’administration collective d’antibiotiques dans l’eau de boisson sur la variabilité des réponses thérapeutiques, ainsi que la recherche de solutions optimisées.
Chez l’homme, les recherches visent à optimiser les posologies des agents anti-infectieux grâce à des approches de modélisation appliquées à la pharmacocinétique et à la pharmacodynamie, dans le but de promouvoir une médecine personnalisée.
En savoir plus sur les étude PK/PD : cliquer ici.
Les membres de l’axe de recherche : Didier Concordet, Peggy Gandia, Noslen Hernandez, Sarah Baklouti, Sylvain L’HERMITE, Béatrice ROQUES et Marlène LACROIX.